Iranian Taboo (Tabou iranien) est l’œuvre de Reza ALLAMEHZADEH, le célèbre cinéaste irano-néerlandais. Il s’agit d’un long-métrage qui décrit la persécution des bahá’ís d’Iran
« En dépit du fait qu’il me soit interdit de retourner dans mon pays natal, je suis parvenu à filmer au cœur de l’Iran grâce à l’aide d’amis dévoués qui ont risqué leur vie pour filmer les séquences dont j’avais besoin », a déclaré M. Allamehzadeh, qui n’est pas de confession bahá’íe.
« J’ai réalisé plusieurs documentaires pleins de défis au cours de ma longue carrière de cinéaste – mais aucun d’eux n’a été aussi difficile à concrétiser que Iranian Taboo », a-t-il confié.
Le film commence en Iran, puis suit le voyage d’une bahá’íe et de sa fille de 14 ans qui décident de vendre tous leurs biens et de quitter le pays pour se réfugier en Occident.
Il montre aussi les efforts qu’a entrepris la communauté bahá’íe iranienne pour éduquer ses propres jeunes exclus de l’enseignement supérieur et – pour la première fois – donne la parole aux propriétaires terriens bahá’ís qui, depuis longtemps, subissent des persécutions dans le village d’Ivel, dans la province septentrionale de Mazandéran.
M. Allamehzadeh a expliqué qu’il avait décidé d’appeler ce film Iranian Taboo parce qu’il a découvert que même les Iraniens qui pensent que les bahá’ís devraient jouir de leurs droits de l’homme restent silencieux sur le sujet.
Le cinéaste irano-néerlandais Reza Allamehzadeh, qui a réalisé Iranian Taboo. Selon ses propres paroles : « C’est le documentaire le plus personnel que j’aie réalisé jusqu’à présent. »
« J’aurais dû commencer ce film plus tôt, a précisé M. Allamehzadeh. Pendant que je faisais des recherches, j’ai compris que les différentes catégories de la société basées sur le genre, l’appartenance ethnique, la langue et la religion sont sous pression, mais les bahá’ís subissent le plus haut niveau de privation – même leurs morts ne sont pas en sécurité et leurs cimetières sont attaqués. Par conséquent, mon angle de vue a été de me concentrer uniquement sur la question des droits de l’homme et j’ai voulu décrire à quel point les droits des bahá’ís sont bafoués.
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