Le 14 mars dernier 32 parlementaires – 13 membres du Parlement européen et 19 députés de sept parlements nationaux – ont signé une déclaration appelant les autorités iraniennes à lever immédiatement les obstacles qui empêchent les bahá’ís de gagner leur vie en Iran et de contribuer au progrès de leur pays.
Qualifiant les efforts de l’Iran pour opprimer les entreprises tenues par des bahá’ís de forme d’« apartheid économique », la déclaration, qui a été transmise à Federica Mogherini, la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, débute en indiquant que l’Iran a fermé, l’année dernière, 132 commerces tenus par des bahá’ís.
Ces fermetures sont l’une des « nombreuses tactiques » conçues pour éliminer la communauté bahá’íe en tant qu’« entité viable », indique encore la déclaration.
« D’autres mesures de l’apartheid économique délibéré mené par le gouvernement contre les bahá’ís incluent de refuser catégoriquement aux baha’is l’accès à des emplois gouvernementaux, de retarder ou d’empêcher l’acquisition de licences d’emploi privé par des bahá’ís, de forcer les entreprises à congédier les employés bahá’ís, d’obliger les banques à bloquer les comptes des clients bahá’ís et de priver les bahá’ís de l’accès à l’enseignement officiel universitaire », précise le document.
Rachel Bayani, la représentante de la Communauté internationale bahá’íe à Bruxelles, a déclaré dans une lettre d’accompagnement à la déclaration remise à Mme Mogherini :
« Nous espérons que l’Union européenne, alors qu’elle engage avec l’Iran d’importants échanges sur les droits de l’homme, tiendra compte de l’oppression systématique, longue de près de quatre décennies, de la communauté bahá’íe de ce pays et inclura dans son dialogue avec l’Iran un plan de mesures concrètes pour éliminer graduellement les obstacles afin que la communauté bahá’íe iranienne puisse contribuer, sur un pied d’égalité avec ses concitoyens, à l’avancement de leur pays. »
Parmi les signataires de cette déclaration, ormis les 13 membres du Parlement européen, on retrouve des parlementaires nationaux de l’Autriche, de la France, de l’Allemagne, du Luxembourg, de la Suède, des Pays-Bas et du Royaume-Uni.
La déclaration et la liste des signataires peuvent être lues Ici.