Shoghi Effendi est né le 1er mars 1897, à St Jean d’Acre.
Il passa une bonne partie de sa petite enfance sur les genoux de Abdu’l-Bahá. Plus tard, Shoghi Effendi suivit les cours de l’université américaine de Beyrouth. Jeune homme, il alla à l’université d’Oxford où il acquit une parfaite maîtrise de la langue anglaise et de la culture occidentale.
’Abdu’l-Bahá le désigna par testament pour lui succéder, dans la fonction de Gardien de la foi bahá’íe. Par cette fonction, Shoghi Effendi faisait autorité comme interprète des enseignements bahá’ís.
Durant les 36 ans de son ministère, Shoghi Effendi a travaillé avec une sagesse et un dévouement exceptionnels ainsi qu’une vision claire pour le développement de la foi. Inlassablement, il a approfondi la compréhension et a renforcé l’unité de la communauté bahá’íe. En effet, celle-ci grandissait aux quatre coins du monde, dans l’expression de la diversité de l’humanité.
Mise en place du système administratif baha’i
Grâce aux efforts de Shoghi Effendi, le système unique prévu par Bahá’u’lláh pour administrer les affaires de la communauté fut rapidement mis en place dans le monde entier. La communauté baha’ie se fortifia.
Maîtrisant parfaitement la langue, il a traduit les Écrits bahá’ís en anglais. De plus, il a développé le centre administratif et spirituel de la Foi en Terre sainte. Dans les milliers de lettres qu’il a écrites, il a apporté une compréhension approfondie de la dimension spirituelle de la civilisation et de la dynamique du changement social. Avec une grande patience et humilité, il dévoila une vision grandiose de l’avenir vers lequel avance l’humanité.
En 1921, il y avait 100 000 Bahá’ís. A cette époque, la plupart d’entre eux vivaient en Iran ou dans d’autres pays du Moyen-Orient. Une poignée de disciples vivait en Inde, en Europe et en Amérique du nord – 35 pays en tout. A la mort du Gardien en 1957, le nombre de Bahá’ís était passé à 400 000 environ résidant dans plus de 250 pays, territoires ou colonies.
Une mission interrompue brutalement
Brutalement, il fut foudroyé par la grippe asiatique, à Londres le 4 novembre 1957. Par la suite, se posa la question successorale au rôle de gardien, car il n’avait pas d’enfant.
Après son décès, les Mains de la Cause réunies statuèrent qu’il n’était plus possible de désigner un gardien selon les critères laissés par ‘Abdu’l-Bahá. C’est pourquoi, elles décidèrent que la question serait tranchée par la future Maison Universelle de Justice. Par la suite, elles s’occupèrent de diriger la communauté jusqu’à la première élection de la Maison Universelle de Justice le 21 avril 1963.
La première décision de celle-ci fut de confirmer qu’il était impossible de désigner un successeur à Shoghi Effendi. Par conséquent il reste pour les baha’is le premier et unique « Gardien de la Cause de Dieu ».